» Nous nous sommes mis tous les deux à rêver d’un possible rêve : La Martinique ! Comment en sommes-nous arrivés là ?
Pour comprendre cette nouvelle aventure, il nous faut une dernière fois remonter le temps,… là où nous nous étions quittés, il y a un an déjà. Retour sur une année particulière… Lecture d’une vie d’une année, souvenirs.
Septembre 2019
Comme pour des centaines de milliers d’enfants, la rentrée est symbolique et un moment stressant, dans notre post précédant d’il y a déjà huit mois, nous vous avions partagé à quel point pour Noé et Maya ce fut une épreuve stressante. Ce fut un peu moins le cas pour Eléonore, la chance fut qu’elle a très vite retrouvé sa copine Claire qui l’attendait impatiente. Les deux compères ont des choses à se dire et à partager.
Auguste se retrouve chez notre Madame Muriel, en toute insouciance, il nous suit à travers les couloirs et regarde son nouvel univers avec de grands yeux, il est loin le temps de l’école Montessori à Pondy, dans son petit T-shirt blanc. Nous sommes heureux qu’il soit le quatrième de la bande à revenir dans cette école où nous connaissons presque tout le monde, il y a de la joie et nous sommes heureux de le voir grandir dans cet environnement-là, auprès des institutrices qui ont tant donné pour le plus grand bonheur de nos trois grands. La bientraitance, le mot clé d’une année.
Début septembre, c’est aussi les deux semaines des 50% d’anniversaire de la famille, comme cela faisait longtemps que nous nous étions pas retrouvés, à peine une semaine, c’est au tour des Vierges de se fêter : Auguste et Eléonore,Papa; histoire de se retrouver dans notre petit jardin. Quel moment magique de prendre le temps de bénir avec notre ami Lambert les alliances du jeune couple de mariés : Doux moment où nous nous souvenons de notre propre mariage : Sophie et Loïc sont sur leur petit nuage, les Alliances à peine bénies, machinalement tous, nous jouons avec nos doigts sur la nôtre, signe de notre lien indéfectible, comme un chatouillement amoureux, à chaque fois, de l’Alliance qui fait rejaillir ce qu’il y a de beau en nous, comme à chacun des baptême ou communion, l’Amour que nous nous portons.
Retour toujours sur ces moments les plus simples que de se retrouver en famille, l’année passée si loin fait que chaque retrouvaille au soleil dans notre petit jardin, rendent les images radieuses, elles ne se comptent plus. Il y a ce sentiment de plénitude qui nourrit et surtout la présence de toute la famille est là, avec en plus Julie, la marraine d’Auguste, Anne-Laure et ses deux enfants, Lambert comme on vous l’a dit et Louky et Gilles; ne manquaient que Capu et Glenn retournés à Saint-Malo, mais heureusement, nous les avions vu la semaine précédente au mariage de Sophie et Loïc.
Octobre 2019.
Un mois que nous sommes retournés sur les chemins des écoles, du boulot, les semaines s’enchaînent, les jours défilent. Cha a retrouvé une nouvelle équipe, les anciennes sont presque toutes parties, de nouvelles têtes sont arrivées. Dans mon collège professionnel, rien n’a changé, pas même les élèves, j’ai toujours les mêmes classes, de nouveaux enseignants sont arrivés, ils ne me connaissent pas, ils se demandent réellement qui je suis, d’anciens collègues me regardent à peine, le monde a changé. Je retrouve avec joie des amis qui m’attendaient aussi à une dernière table coincée au fond. Heureusement pour moi, les amis de la Loire sont toujours là, en bas de la rue, pour la pause déjeuner.
Ainsi va le rythme du retour, l’année passera surtout par les coupures des vacances, toujours à cette volonté de respirer la liberté. Noé est retourné au tennis, changement de club, il part retrouver ses potes historiques : Dorian et Lucas, ne manque que Raphaël, il joue au foot. Maya elle recherche l’atelier de danse indienne, traditionnelle, comme sur sa terrasse indienne. Malheureusement pour elle, les groupes ne sont constitués que d’adultes, l’aventure ne continuera pas.
Éleonore s’essaie au cataclop, dans un chouette club derrière les prairies de Meise, elle découvre la relation entre un cheval et elle, la cavalière qui doit le diriger. Première promenade avec Sandra. Auguste n’est pas en reste, il suit avec passion les premiers pas d’équitation sur son beau vélo rouge.
La douceur de la relation entre le cheval et sa cavalière fascine Auguste, toujours aussi sensible aux animaux.
Ce qui continue par contre et que nous recevons tous les jours comme une agression, une méchanceté gratuite, c’est le statut de nos grands à l’école. On a le sentiment qu’on nous fait payer notre voyage, de ressentir à ce point le reproche d’être sortis du moule, d’un chemin,
Nous qui voulions un retour sécure pour eux, nous qui avions été voir la direction des grands au tout début des préparatifs afin d’être certain que ce voyage était réalisable sans les mettre en péril, c’est loupé! Pourtant, nos trois grands travaillent, ont bien accroché et les premiers bulletins sont plutôt bons. La menace est claire, le vérificateur viendra et décidera si Maya et Noé sont dans leur bon niveau, les mails s’échangent, l’agression psychologique est là, sur nous et sur les enfants, nous sommes en tension, elle ne nous quittera plus jamais tout au long de cette année. Elle nous poursuit depuis la confirmation de leurs inscriptions/ non -inscriptions à Pondy en mars 2018. Que croyions-nous ? Qu’elle partirait? Pour rappel, nous avions si bien tout préparé, avec toutes les directions des écoles et l’accord de la communauté française; que Noé avait passé son CEB avec 1 an d’avance afin de bénéficier de la priorité fratrie et d’avoir sa place en tant qu’élève régulier dans l’école de notre choix à notre retour., qu’il a réussi avec fruits !!! Mais voilà, malgré notre préparation en amont, et leur travail fourni lors de notre voyage ( sachant que Fabien a eu l’autorisation de leur faire cours et qu’ils ont eu des dizaines d’heures de math en cours privé à Pondy ), Tous les deux ont donc le statut d’«élève libre» pour l’année scolaire, ils passeront le jury central, Maya pourquoi pas, Noé est en deuxième, il pourrait le faire dans sa classe… On est donc parti pour ce Jury,… On joue le jeu imposé, on ne trouve pas la solution…
Le retour dans l’année scolaire, c’est aussi la dernière occasion de s’essayer à un BBQ de rentrée des » Enfants de Pondy « , le CA au grand complet pour organiser notre souper de fin novembre. Thierry nous fait rire, il est le seul à avoir pensé à revêtir le T-shirt de l’association
On décompresse Charlotte et moi par un week-end inoubliable à Paris. La première sortie à deux depuis … un an et demi. Pour un cette fois, pas de sac à dos, une vraie valise, on s’installe dans le quartier des puces. Bizarre de se retrouver à deux … surtout sans » le ket » qui squatte notre lit depuis… un an et demi. La première fois d’une balade sans une main entre nous, la première fois un petit resto sans s’inquiéter que ce soit bon pour tout le monde, la première fois aussi où un lit de deux personnes est trop grand et nous suffit.
Paris s’offre à nous, sous un ciel bleu, on se prête à jouer aux touristes partis pour quelques kilomètres : des puces à Montmartre, de Montmartre l’opéra et la place Vendôme, jusqu’à pousser jusqu’à l’arc de triomphe. On s’engouffre épuisés dans les bouches béantes du métro, petite sieste réparatrice, … avant le resto du soir, un menu déroutant à l’hôtel MOB
En quittant Paris, passage obligé par le marché aux puces puis, direction la banlieue parisienne : nous nous étions promis de dire bonjour à Marie, découvrir son quotidien, récupérer nos affaires de l’Inde, la dernière valise. MERCI Marie pour cette belle journée.
Novembre 2019
Le bulletin des enfants, des grands surtout, est bon, même très bon, première réunion des parents stressante, comme sera le cas à chaque fois qu’on retourne dans le Lycée. Heureusement, nous avons le soutien de certains professeurs qui nous accompagneront toute l’année pour que Noé et Maya puissent retrouver le sourire dans leur scolarité. Ils sont courageux nos enfants, ils s’appliquent et suivent le rythme malgré quelques fragilités avec le néerlandais qu’ils n’ont plus pratiqué pendant une année, ils ne sont pas en dessous des moyennes. Le challenge est bien lancé et on les sent concentrés sur leurs tâches. Surtout, qu’en criant au loup, ils feront bien toute l’année dans leur classe, le loup restera tapi dans sa tanière pour passer l’hiver. Sortira-t’il ? La tension persiste, c’est moche!
Retour à Wimereux, retour à la mer, retour à la douceur du littoral de la Côte d’Opale pour déjà souffler et décompresser. Ça fait du bien de ressortir de notre chez nous devenu trop petit. Rien de neuf, rien n’a changé depuis l’été dernier, toujours cette passion des jeux sur la digue. Il fait froid, emballés dans nos vestes, nos écharpes, le soleil nous offre ses lumières automnales. La douceur et sa luminosité au couchant rappelle inexorablement les centaines de soleils couchants dans les îles d’Asie.
Tant sur la digue que dans la mystérieuse forêt de Desvres, les enfants sont heureux de revoir ces paysages si familiers. Passage obligé que cette forêt domaniale, il y a cette lumière tamisée, ce circuit où tous recherchent les mûres et les myrtilles, … Trop tard (!!! ), nous sommes arrivés cette fois trop tard, ce qui n’empêche pas la promenade entre bocage et forêt. Juste des vaches qui se mettent sur notre chemin pour le plus grand délire de la promenade.
Décembre 2019
Les mois passent, les examens aussi, un premier trimestre terminé dans la grisaille. Nous trouvons que les enfants se sont bien investis dans le travail scolaire, leur bulletin est bon, « pour des enfants partis pendant un an « . Le climat se tend un peu partout, on attend toujours les nouvelles des inscriptions au Jury Central. Les réunions des parents se passent à nouveau dans le stress. On ne parle que d’échecs, pas des réussites. Une nouvelle qui pourrait apaiser au départ, une nouvelle direction est arrivée. On verra. Eléonore peut enfin présenter son voyage, en ce dernier jour de fin de trimestre. Pour ce faire, elle se devait d’avoir 5/5 en comportement en classe. On ne comprend pas bien le lien de cause à effet mais elle est trop fière de pouvoir enfin présenter son Powerpoint, quatre mois après la rentrée. Il sera présenté la version courte, elle est un peu déçue, mais ses amis ont quand même pu percevoir un tout petit peu la magnifique aventure qu’elle a pu vivre pendant 1 an. Noé a pu présenter le sien en … Néerlandais, ça ne s’invente pas. Et Maya?, On lui parle essentiellement de son voyage lors des remises de bulletins devant tous les étudiants, sa titulaire, ses professeurs. Maya en pleure. Et pourtant, qu’elle apport pour eux cette magnifique année en Asie…Quelle école de la vie! Nous avons vu nos enfants tellement bien durant cette année entre parenthèse, tellement vrais, qu’aucun de nous 6 ne pourra le regretter ce voyage, malgré la dureté de notre retour. Qu’elle CHANCE, nous avons eu de le vivre !
Pour l’ASBL, Nous avons montré un film retraçant une partie de notre voyage lors d’une soirée organisée. Plus drôle et dans un climat plus sympa.
Au boulot, mes élèves ont fait grève de mon examen, lequel est annulé, pas habitués d’avoir un vrai examen, ils ont eu l’autorisation de quitter la salle, … Réunion au plus haut niveau, j’avais oublié ce que c’était. Agressé, je passe en revue toutes les compétences du programme, je maintiens les cotes d’examens, il sera repassé sans moi en janvier. On frise le burn out rien que pour ça. Alors, on décide de se consacrer à nouveau à la vie de famille.
Fin décembre et son lot de cadeaux, le mois des fêtes de fin d’année et tradition oblige, comme depuis des années nous prenons aussi une location de vacances « ailleurs » pour visiter, respirer et se détendre. Ces fêtes, nous les consacrons comme dans toutes les familles avec celles et ceux que nous aimons.
Pour les commencer, exceptionnelle soirée avec nos amis, nos prêtres préférés, ceux qui nous accompagnent sur notre cheminement, sur nos routes, sur cette amitié profonde qui nous unit depuis près de vingt ans et parfois même trente. Avec Michel et Lambert, la Pastorale de la table porte bien son nom. Dieu n’est jamais très loin, … et c’est rassurant.
De ce repas autour de l’orange des potirons, nous retenons la complicité d’une vie qui se partage, plus besoin de se revoir tous les mois, même si on en rêverait, il y a la complicité de la douceur surtout qui nous fait attendre et qui rend chacune des retrouvailles plus délicieuses encore.
Et puis, nos familles aussi, toujours ce grand moment que sont les repas de Noël,
Nous avons toujours voulu faire de ce temps de Noël un vrai partage autour de la table, autour de l’instant. Accueillir pour mieux nous retrouver. Christophe et Thierry s’essaient au repas familial, après une messe endiablée qu’on a eu dû mal à trouver, qu’importe le principal est que la place est ouverte à la joie de se faire plaisir. Avec Mamy et Jan, Fanny, Thierry et Christophe trouvent aussi une place pour fêter la Noël tous ensemble. Nous sommes heureux de les compter parmi nous. Aurions-nous pu accepter de ne pas laisser une place à notre table un soir de Noël, eux qui se préparaient à vivre ce Noël certainement seuls ? L’amitié porte en elle aussi cette gentillesse de l’accueil et du partage, et nous avons passé cette soirée au pied du sapin rouge, avec ce sourire qui rend les soirées belles.
Et que dire de ce moment où tout le monde accourt, de la Bretagne à la Belgique pour se retrouver à Lille ? Les Grands-Parents sont toujours ravis de revoir leurs huit petits enfants ! Les cousines et les cousins se font des souvenirs comme on dit si souvent, et c’est bien vrai, surtout pour encadrer Papy, trop content d’être pour un instant le centre de la photo.
Et puis, la partie délire où pour l’anniversaire de Faustine, notre cousine et filleule, nous nous retrouvons pour un Karaoké aussi unique que délirant, dans un ancien dancing que nous avions fréquenté « jeunes »
Quelques jours plus tard, le silence des Ardennes dans la brume hivernale, loin du bruit et des clameurs de la nuit de la Saint Sylvestre que nous fuyons depuis quelques années. Le caractère bucolique, l’étrangeté du lieu déserté à cette époque de l’année, le froid piquant, les grosses chaussures et les écharpes, … nous sommes bien loin de la chaleur et de l’envahissement de Pondy à pareille époque une année auparavant.
Papy et Mamy, qui ne sont jamais en reste pour passer un WE prolongé dans la nature et friands tous les deux de découvertes, nous rejoignent pour quelques jours dans cette partie de la France et de la Belgique que nous connaissons mal ou très peu. La visite de Chimay, nous l’attendions mais étions loin de supposer que cette petite bourgade plus connue pour sa bière trappiste abritait un château : Digne des contes de fées, les enfants sont à nouveau sous le charme de la visite avec audio-guide-tablette-écouteurs à la recherches des pièces d’or cachée dans toutes les salles du château. Nous sommes encore plus impressionnés par le théâtre baroque, son décorum et son histoire.
Il fait très froid mais nous nous sentons tout de même obligés de pousser la curiosité jusqu’à l’abbaye trappiste des moines de Chimay.
Derrière les brumes de la nuit tombante, nous avons tout de même l’opportunité de traverser le cloître et de passer jeter le coup d’oeil dans l’église du monastère. Un moine, seul, est recueilli dans le silence de la prière et même en chuchotant, nous semblons de loin le déranger. Pourtant, en se retournant, il nous ouvre les bras et invite les enfants à le suivre, à venir plus près et dans un murmure, de cette voix doucereuse propre au religieux, il nous invite à visiter les trésors du monastère. Nous sommes tous un peu sur la réserve, nous nous demandons si vraiment nous ne sommes pas de trop. Il nous emmène dans les sous-sols, sous la crypte et nous montre des salles invisibles aux visiteurs, une chapelle, et puis une alcôve qu’il ouvre avec une clé de bronze. S’offrent à nos yeux les reliques des Saints , des miniatures, des ciboires, des icônes et mêmes des peintures avec de riches enluminures, cadeaux de communautés orthodoxes. Nous profitons d’une rapide photo de groupe de sa présence et nous le quittons en admirant les dernières oeuvres, les dernières peintures offertes au monastère. Quelle magie une fois de plus que pareille rencontre !
Pour souffler un peu, et prendre de la hauteur, avec plus de légèreté, nous visitons pour le plus grand plaisir des enfants, la citadelle de Bouillon, à travers un flot de touristes, et nous parcourons les dédales des couloirs , escaliers, tours de guets, pour le plus grand bonheur d’Auguste, le noble et grand chevalier.
Janvier 2019
En dehors de la galette des Rois, et pour faire court, le mois de janvier, c’est le mois d’Auguste Roi, ça vous vous en douterez mais aussi de Noé, qui ne trouve rien d’autre à faire que de sa fracturer le pied…. Sinon, à part ça, on va, au rythme d’un mois de janvier.
Février 2019 – Mars 2019
C’est parti, dernière lettre que nous croyions envoyer un jour, complète, pour savoir comment remettre nos enfants sur la route de la scolarité dite « ordinaire »; une lettre de parents inquiets, nous sommes sans cesse en dialogue avec l’administration centrale, la Direction du Lycée nous demande ce qu’elle doit faire. Incompréhensible.
C’est à nous de lui donner les conditions d’obtention d’une possible réussite d’un CE1D, l’année dernière les épreuves se sont faites en mai, au retour des vacances de Pâques. Nous pensons légitiment qu’il en sera de même pour cette année avec la question lancinante et perturbante : » Que faire de Noé en 2°GT après son passage au CE1D, si dès la fin avril il a réussi son année ? »
Sachant que le FWB change tout au long de cette année les conditions d’admission au Jury, pour qu’un gamin de moins de treize ans accompli puisse participer à cette farce; parce que nous l’appelleront la farce de l’année. N’en déplaise à tous les pédagogues et responsables de la FWB; vous comprendrez mieux notre propos plus tard, car la « farce » est loin d’être finie, à notre corps défendant. Même en tant que prof je suis obligé de recourir à toutes les aides possibles pour comprendre la situation, elle change sans cesse, les épreuves semblent programmées en mai, pour nous elles annulent les vacances familiales, avec tous les cousins et cousines. Nous participons à la réunion obligatoire d’information du jury, pour qu’on s’en souvienne à jamais, j’y perds mon collier cambodgien. Nos enfants se confrontent aux autres étudiants du Jury, lesquels ne fréquentent pas d’école, on ne comprend pas notre présence. Il faut le vivre cet instant là, je souffre en réalité pour eux. En silence,…
Du coup, rien ne se passe, un mois pour rien, … Juste une attente. Et elle sera malheureusement pour nous tous très longue, l’hiver nous enferme dans sa nuit mais il y aura la grande éclaircie de la semaine passée dans le froid avec Soeur Marie Stella !
Nous vous l’avions longuement partagé sur les réseaux sociaux, dans notre post pour l’association, elle fut dans cette période difficile, un vrai bol d’air, et puis, voir tout ce monde présent à nos deux événements à Lille comme à Bruxelles, restera un souvenir impérissable, inoubliable,…
En voici le lien, pour notre plus grand plaisir :
Avec cette générosité du cœur qui bouleverse aussi, quand à la veille de notre départ pour Montpellier, notre tentative d’exploration d’un possible déménagement et notre deuxième semaine en amoureux, la douleur d’un être cher, bouleverse nos certitudes, Jothi nous quitte brutalement, … entre les rires et les larmes des souvenirs passés ensemble, entre l’ombre et la lumière des cartes postales de Montpellier et de sainte Marie de la Mer, entre recueillement et bougie allumée, au delà de la tragédie, restera une présence, celle de son sourire dans nos étoiles. Nous avions mis sur notre route une halte à Taizé, une rencontre avec Frère Jean-Marie, une soirée de prière bénéfique, une rencontre entre le silence et le sourire des retrouvailles, « toujours revenir à la Source de son coeur ».
Semaine si belle qu’on en pleurerait, entre les soleils éclatants, la lumière de l’absence autant que de la présence, Cha retourne dans le nord pour les funérailles pendant deux jours, je reste seul à Montpellier. Entre raison et coeur partagé, la disparition de Jothi nous plonge aux racines-mêmes de ce que nous sommes, là où tout avait commencé : L’Inde, Pondy, les Soeurs, notre rencontre, notre vie entière née avec elle; et puis, relire l’histoire, notre histoire, avec les yeux embués mais aussi avec l’Amour au fond du coeur. Drôle de manière de rendre hommage ou de se souvenir, mais cette semaine à Montpellier fut un arrêt sur nous-mêmes, un moment de silence et de réconciliation, même si ces termes ne refléteront jamais ce que nous avons vécu dans nos coeurs, « comme un papillon à une étoile,… pour quelques mots d’Amour »
Après une disparition telle, nous sommes revenus avec d’autres objectifs que nous avons enfouis en nous, comme une boite de Pandore dont nous n’avions pas la clé.
En réalité, tous les messages quels qu’ils soient, nous les avons mis dans un coin, parfois dans notre tête, souvent dans notre coeur. Et puis, nous n’avons plus rien dit, nous avons laissé reposer la chose comme une chose trop grande pour nous, comme un petit secret que nous ne voulions pas voir, un voile sur nos devenirs ou rêves, une idée d’avenir impossible pour l’être raisonnable. Et du coup, nous avons laissé la montagne magique, tout au loin à l’horizon de notre quête, se laisser dans les brumes de nos pensées. Alors ? Nous avons continué juste comme tout le monde ! Mais l’espoir est là, l’espoir renait … Nous écoutons depuis quelques mois notre coeur qui nous mène vers l’ailleurs, loin de ce stress imposé … La vie est belle, la vie est courte, nous ne voulons pas la subir… Prendre notre bonheur en main, c’est notre devoir de parents… un devoir de transmission …
Avril 2019
Que souhaitons-nous ? Nous revenons une énième fois à Wimereux, dernier bastion où nous revenons chaque fois, par amour, par promenade, nous en sommes tous les six en réalité des amoureux fous, et nous en goûtons jusqu’au bout,…
(à suivre)
Chafab and Co