Le Tour de Bali à six en scooter : Sanur – Minba (Padangbai) – Sydemen – Minba (1° étape)

C’est parti pour le grand tour ! Les deux boucles de la presque île de Bunkit en guise d’entraînement, notre prologue est terminé et, ce matin, c’est vraiment l’aventure, notre vraie première étape dans ce tour de Bali avec nos deux sacs à dos entre les jambes, et pas de problèmes pour tourner le volant, Maya et Noé portent deux petits sacs à dos, les gros bagages laissés pour vingt-six jours à notre Home Hôtel à Sanur. Nous avons tout prévu, nous plaçons avec le sac de plage, les pulls et les K-ways dans les coffres, les grosses chaussures pour la route, les scandales et le nécessaire de trois jours de vêtements dans les sacs.

 

Première destination : Minba, petit village à côté du port de ferrys de Palangbay qui nous conduira plus tard, lors de notre deuxième étape sur les îles d’à côté. Nous choisissons la route des monts, loin de l’autoroute, petits sentiers à travers les rizières, les villages et les temples. La fraîcheur est là, les nuages ont rempli l’horizon et c’est presque tant mieux, c’est plus agréable de rouler sous un plafond bas. Nous nous retrouvons loin du monde et nous avons l’impression d’être presque les seuls touristes à prendre cette route.

 

La difficulté en réalité sur un scooter c’est le confort. Maman et Papa conduisant, il faut tout le courage de Maya pour tenir Auguste, qui, lorsqu’il est réveillé refuse de se mettre à Sa place et préfère la conduite entre les bras de Maman, tenant avec ses petites mains, les deux rétroviseurs. Dans les villes, Auguste est coincé entre les deux, et c’est à Maya de le tenir dans ses envies faire le fou,… mais pire quand Monsieur s’endort, usé par la route et l’effort, à Maya de le tenir, comme un poids mort, l’ange de la famille se laisse aller. Du coup, l’inconfort se ressent pour notre grande princesse, qui mal assise, ressent des muscles fessiers qu’elle ne connaissait pas et dont elle ignorait l’existence.

Du côté de Papa, Noé est notre GPS intégré ! Capitaine de la route, il nous guide avec talent et détermination à travers toutes les routes d’Asie du Sud Est,… toujours et il aime ça, il faut dire que Papa et lui se comprennent bien entre le pilote et le co-pilote l’harmonie règne et rare sont les détours, vraiment, il gère cela comme un petit chef, responsable de toute la famille.

 

Et Éleonore ? Elle vit sa vie peinard quoiqu’inconfortablement assise entre les deux hommes, elle rebondit sans cesse sur le coussin du milieu et descend à chaque tournant, remonte subitement en repoussant Noé qui se fâche, tourne sans cesse sa tête oubliant que son casque prend de la place, raconte sa vie, des blagues, des histoires, chante parfois et commente la route,… Elle est la vraie touriste de la route bien qu’elle rêverait d’en faire plus et de tenir à son tour son petit frère. Mais, jamais elle ne rechigne ni ne se plaint, elle est en confiance et personne ne saura ce qu’elle voit, admire, intègre mais quand Madame descend, nous pouvons vous assurer qu’elle a fait le plein d’énergie. Noé pour ça est admirable car sur le scooter, la discussion entre eux est constante comme les temps de silence. Eléonore, c’est tout ça à la fois.

 

Sur la route des rizières, des plantations diverses, nous avalons les kilomètres, ignorant un cascade, prenant un lunch dans un boui-boui comme nous l’aimant tant.

 

LA ROUTE !!! Et ses surprises, le GPS indique soudain, perdant le nord de tourner de l’autoroute dans un petit chemin de terre,… pas de soucis, nous suivons la consigne, nous n’irons pas loin, la route amène à une maison. Sans rien n’y comprendre, le.GPS nous indique l’inverse, de l’autre côté de l’autoroute, un chemin carrosable entre des murs de maisons, jusqu’à devoir traverser une rivière asséchée, rock’n’roll et rodéo sur les scooters,… Fous-rires pour cette situation un peu baroudeuse. Nous découvrons Minba par les détours, et arrivons à notre gîte,…juste à côté du port de Palangbay. 

 

Une demeure familiale, une fois de plus. Les parents nous accueillent dans un petit havre de paix, balinais à souhait et typique par sa religiosité. Des bâtons d’encens à l’entrée, des offrandes de riz et de fleurs à chaque porte, une piscine pour s’y rafraîchir et une double chambre avec salon – cuisine les séparant, l’espace est vaste. Tout le monde plongé dans la piscine, s’étendant les muscles enkilosés. En cette fin d’après-midi, tentative de visite de LA plage mais trop tard pour en profiter, il est déjà tard et comme elle est payante, nous nous promettons d’y revenir le lendemain.

Un chemin de traverse nous conduit alors sur un autre rivage presque lunaire, un bateau en réparation ou abandonné qui ferait un chouette gîte, le sable est noir, la rocaille et les rochers sont noirs, et la plage désertée, nous le comprenons aisément vu la violence des vagues sur le rivage, elle n’en laisse pas moins un souvenir surprenant. Ce soir, ce sera petit restaurant local du village, cuisine locale, poisson grillé et (hum !), :… cordons bleus et frites, on en trouve partout en Indonésie.

 

Ce matin, il pleut ! Même pas surpris, chaque fois que nous arrivons sur une île, il pleut comme sur tous les Kho que nous avons visités, Bali ne fera pas exception, nous troquons les maillots pour les K-ways et aujourd’hui, c’est une étape de moyenne montagne qui s’offre à nous, direction Sydemen et ses rizières en plateau, nous nous enfonçons sur des mini routes qui montent à pic, dans les brumes et sous une pluie soutenue, presque un retour à Sappa, nous nous demandons qui délester du scooter afin de franchir le col. Eléonore ? Auguste ? Ou Maya ? La nature est luxuriante et donne une image de ce qu’elle fut sur toute l’île avant l’implantation massive des hommes : un jungle infranchissable. Les rizières sont là, toujours un paysage étonnant, paisible, carte postale.

 

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La boucle finie sous un soleil timide, Auguste entraîne tout le monde à la sieste; nous n’irons finalement pas voir cette « beach » si secrète, nous retournons pour une heure à la piscine et ce soir nous retournons au même resto du village. Ainsi s’est terminée notre première étape qui fut dense, entre la plage et la semi’montagne, entre le sable noir et les vertes rizières, faites d’ascensions et de descentes, de brumes et de lumières, de froid et chaud, de pluie et de soleil … Et un drapeau belge qui flotte au vent, … en guise d’au-revoir…

Bali nous a offert un contraste permanent, et c’est dans cette ambiance gris-claire que demain, nous partons sur le ferry pour visiter une île, qui dit-on, opère un charme fou pour les amoureux de la nature, des plongeurs, des fonds marins et des raies mantas… et loin des clichés touristiques : Nusa Penida.

à demain,

ChaFab and Co

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