Le Tour de Bali à six en scooter : Prologue : Sanur – Pura Tanah Lot – Canggu – Pura Ulu Watu – Sanur

L’Indonésie, dernière escale au fin fond de l’Asie du Sud Ouest, ses trois îles mythiques : Java, Sumatra et … Bali ! Dernière expédition qui clôturera une année sur les routes à découvrir l’Indochine et l’Inde; ne restera pour nous que la Birmanie et la Malaisie où nous avons pourtant posé les pieds quelques heures en escale à Kuala Lumpur.

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Bali, île mythique dans l’histoire, ses plages, ses surfeurs, ses volcans, ses jungles infranchissables, son millier de temples, … Drôle de destination pour nous mais nous avions envie de goûter à nouveau, une dernière fois, les plages ensoleillées, un nouveau monde que nous mettrions entre la Thaïlande et le Vietnam en termes de modernité, d’efficacité, mais bien loin d’eux en terme d’accueil, de gentillesse et de sourires.

Nous sommes partis très tôt, comme d’habitude de Pondichéry, une nuit blanche pour les parents qui rangent les 4 énormes valises, les 6 sacs de cabines, avant d’entasser le tout sur le toit de la voiture de Djeevan et départ effectif à 03h00 pour Chennaï Airport où nous nous réveillons et débarquons à 06h00. Le temps de passer l’immigration qui ne comprend pas que nous n’avons pas de papiers pour sortir du territoire, ça passe, nous sommes chargés et pas trop le temps de discuter. Même chose pour les 4 valises, près de cent kilos à rapatrier, nous voilà dans cet avion qui nous éloigne encore plus de chez nous. Inconfort certain dans ces vols low-cost mais nous continuons notre nuit. L’escale à Kuala Lumpur n’apporte rien d’autre qu’une crise d’allergie, pas de restaurant ni acheter de quoi boire, si bien que nous nous sommes heureux de trouver une fontaine pour remplir nos deux gourdes; il faudra attendre 23h00 pour s’acheter de l’eau, une fois arrivés à destination. Encore 4 heures de vols, encore une sieste et nous voilà au-dessus de l’aéroport avec les batteries des téléphones et de la tablette presque à plat. Un demi tour sur l’océan et une plongée au raz des flots pour se poser à Kuta, à l’aéroport de Dempasar.

ça y est, nous y sommes : Bali ! Et quel décorum cet aéroport, qui très vite fait place l’efficacité à l’Indonésienne, proche de la Thaïlandaise mais avec le sourire, un vrai, une douceur et un intérêt. Nous avions réservé non pas un mais deux taxi pour retrouver notre gîte, une maison paisible à quelques centaines de mètres des plages de Sanur. Immédiatement, le luxe de la voiture, la route sans bruit nous rappelle à quel point nous ne sommes vraiment plus en Inde. Une fois les deux chambres à la petite piscine de cette maison découverte, nous nous pressons de vite nous restaurer dans un boui-boui le long de la route : les chicken soup et 4 bouteilles d’eau avalées avant une longue nuit qui nous fera rater notre petit déjeuner.

Ce matin du premier jour donc, je parcours le carrefour avec Noé, nous jetons un oeil rapide à la plage avant de ramener ce déjeuner. A une allure de tortue, nous profitons de la piscine tout d’abord avant de tenter de rejoindre la plage non sans nous arrêter à toutes les boutiques de maillots de bain, Maya et moi avons déchiré les nôtres, ou alors nous avons grandi : le rouge sera de rigueur ! Un restaurant avec formule menu fera l’affaire avant une timide excursion dans la mer, la découverte de sa digue. Vraiment, nous sommes épuisés par le décalage horaire et notre course éreintante de notre dernière semaine à Pondy, ajouté à cela le long voyage au point que c’est avec un plaisir certain que nous retournons dans les bras de Morphée. Belle première journée à Bali, nous avions besoin de ne rien faire !

Ce matin du deuxième jour, c’est plus énergique, nous avons rendez-vous avec le propriétaire pour lui proposer un drôle de deal et notre projet qui le laisse dans un premier temps perplexe : Réaliser à six sur deux scooters, le tour presque intégrale de Bali : Nous lui expliquons que notre meilleur ami de ce voyage aurait pu être un chien mais que nous lui avons préféré le scooter, sa liberté qu’il nous donne de s’arrêter, de prendre des photos, de vivre selon notre rythme; qu’il ne faut pas avoir peur, nous roulons sur les routes depuis un an à travers la Thaïlande, le Cambodge, le Vietnam, le Laos, l’Inde du Sud; seul le Rajasthan aura échapper à cette tradition. Une charmante madame arrive déposer deux scooter 125cc et six casques. La négociation terminée, nous convenons avec le gîte que nous laisserons la totalité de nos bagages à Sanur et que nous partons avec deux sacs à dos scouts et deux petits sacs.

Pour cette journée de prologue et d’entraînement, de découverte de la circulation balinaise : direction Pura Tanah Lot, sur la côte ouest de la péninsule de Bukit, au nord de Kuta. Un temple du rivage, une grotte émergée où siège un mini strapontin avec une terrasse, une attraction touristique bien codifiée. Ainsi, comme pour pas mal de site de l’UNSECO, (ici, nous en sommes loin), un gigantesque parking en guise d’accueil et surtout un chemin fléché pour obliger tous les touristes à suivre les dédales de ruelles commerçantes faites de boutiques en tous genres : ici, le touriste lambda est roi. Il faut dire que la majorité d’entre eux ne sont sur l’île que pour maximum quinze jours et que tout est organisé à partir de l’hôtel, par petits circuits, à des prix exorbitants. Enfin bref, au bout de la descente, une succession d’escaliers cernés par les porches traditionnels mène à la plage.

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Au bout des rochers, se dresse le temple, petit, très petit à nos yeux, habitués et encore hantés par les immenses temples indiens de l’Inde du Sud et les forteresses du Rajasthan. Une foule s’agglutine, paisible, il nous faut franchir un petit gué dans la mer pour se purifier à la source, une bénédiction pour chacun d’entre nous, avec une petite folie de selfies qui durera tout au long de la journée, et nous revoilà sur l’autre rive, le bout des pieds et des pantalons trempés. Un grand moment de tendresse,…

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Sur la falaise, une myriade de petits restaurants et boutiques dont une particulière retient notre attention : On y voit des chauves-souris s’accrochant à des fils tendus, roupillant ou déployant leurs ailes, de curieux mammifères, une espèce rare, entre félins et chiens, dorment sur des arbres. Ils auraient la particularité de manger les graines de café, et une fois digérées, les remettent en forme de boulettes que l’on ramasse pour les tauréfier ; ce qui donne à ce café un arôme particulier. Nous l’avons testé pour vous et ça ne casse hélas pas la baraque. Nous prenons le dîner sur les hauteurs admirant le paysage et sous une légère brise qui nous avait tant manquée dans les poussières indiennes.

Direction Canggu sur notre route, une des plus célèbres plages de surfeurs, nous y arrivons en fin d’après-midi et sous le soleil couchant, le spectacle de la lumière vaut plus que le détour, c’est féerique : nous décidons de prendre l’apéro dans des poufs, affalés sur le bord de mer à tenter de prendre la plus belle lumière. Attention les yeux !!! Mais un coucher de soleil comme ça reste magique, surtout quand Auguste fait des câlins à sa Maman,… encore plus touchant.

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La route retour se terminera dans la nuit tombante pour un retour rapide à notre petit boui-boui et d’autres spécialités.

Ce troisième jour, nous décidons sur les conseils des enfants de d’abord partir à la plage et puis de visiter le temple : direction la dreamlandbeach, plage de sable fin enserrée dans un complexe hotelier; hors normes. La statue à l’entrée est monumentale, et les allées à des dimensions nord-coréennes. Pourtant, une impression que les travaux sont loin d’être fini si bien que nous ne trouverons pas la plage, un surfeur passant par là nous entraîne sur la plage d’à côté, un petit écrin de sable où de loin, les surfeurs s’en donnent à coeur joie. Nous n’aurons pas les joies de la baignade car le fond marin est coupant et pieds nus nous ne nous aventurons pas bien loin, juste s’immerger dans les eaux chaudes, prendre un magnifique déjeuner, se réchauffer au soleil, farniente.

Direction comme promis à la pointe de la presqu’île visiter au soleil couchant, hé oui encore, un autre temple d’importance :  Pura Luhur Ulu Wattu. A l’entrée, tout le mode doit se ceindre d’un drap mauve et d’une ceinture orange, ce qui fait la fierté de Noé qui met sa première jupe de sa vie. Mais habitué par les Dhotis indiens, ce n’est pas un sarong qui lui fera peur, même Auguste a droite à sa ceinture avant de faire une rencontre impromptue avec une petite fille de son âge. Ici, rien à voir vraiment si ce n’est au loin, apercevoir le temple tout au loin en haut de sa falaise, profiter de quelques clichés sympas mais le monde et le nombre de touristes, surtout le manque de religiosité et surprenant… Nous ne comprenons toujours pas les rites et les cultes de ces temples par manque d’explication mais l’ambiance est vraiment conviviale.

Et une fois de plus, c’est la nuit qui nous enveloppe pour le retour non sans un arrêt dans une curieuse pompe à essence au-dessus duquel se dresse ces deux drapeaux, notre famille quoi ?!

Demain ? Première étape avec nos deux sacs à dos, nos deux petits sacs et nous six sur nos deux scooters sur les routes de Bali, le Grand Tour peut commencer et ça, c’est encore une autre aventure ? Allez, venez, nous vous y emmenons !!!

Bisous balinais cette fois !!!

Chafab and Co

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